Titre : Le bug humain
Auteur : Sébastien Bohler
Éditeur : Robert Laffont
Pages : 272
Année : 2019
ISBN : 978-2-266-30624-9
L’humanité détient une arme secrète : son cerveau. Longtemps notre meilleur allié, notre cerveau risque aujourd’hui de causer notre perte. Car il existe un défaut de conception, un véritable bug, au cœur de cet organe extraordinaire : les neurones en charge d’assurer notre survie ne sont jamais rassasiés et réclament toujours plus de nourriture, de sexe et de pouvoir. Comment se fait-il que, ayant conscience de ce danger, nous ne parvenions pas à réagir ? Peut-on résoudre ce bug et redevenir maîtres de notre destin ? Oui, à condition d’analyser en chacun de nous ce mécanisme infernal qui pousse notre cerveau à en demander toujours plus !
Sébastien Bohler est un ancien élève de l’École polytechnique et docteur en neurosciences. Il est journaliste, chroniqueur, conférencier et écrivain. Rédacteur en chef de la revue Cerveau & Psycho, il fut également chroniqueur sur France Inter (« La Tête au carré ») et sur Arte (« 28 minutes »). Auteur de plusieurs ouvrages dont Neuroland (Robert Laffont, 2015), l’Homme qui haïssait le bien (Robert Laffont, 2017), le Bug humain (Robert Laffont, 2019), Où est le sens ? (Robbert Laffont, 2020), il apporte sur la question du devenir de notre humanité un éclairage aussi déstabilisant que nécessaire. Création a paru en 2021 chez Bouquins, et son dernier livre, Human Psycho, est publié aux éditions Bouquins en 2022 et repris en 2023 chez Pocket.
Première partie. Dans la boîte noire du cerveau
Perdre ce que l’on aime
Ce cerveau auquel nous devons tout
Le concept de dépassement
Les cinq motivations secrètes de notre cerveau
La grande bouffe
Le vrai maître du monde : le circuit de la récompense
Programmés pour le sexe
Atteindre le haut de la pyramide
La bénédiction du chômage
Informé, surinformé
Deuxième partie. Le bug humain
Le règne de l’incohérence
Programmés pour vouloir toujours plus
Nous sommes prisonniers du présent
Troisième partie. Les voies de la sobriété
Pouvons-nous reprendre le contrôle de notre destin ?
Faire plus avec moins : la puissance de la conscience
Notes et références bibliographiques
Pour réaliser mes fiches de lecture, j’ai l’habitude d’utiliser des marques-pages pour identifier les paragraphes ou phrases d’intérêt. Dans le cas du Bug Humain, je ne peux que constater le nombre de marques-pages utilisés… 27 ! (à mettre en parallèle avec la section « concepts, idées et citations… ci dessous). Tout cela pour dire que ce livre m’a absolument passionné par le récit de Sébastien Bohler qui m’a embarqué dans cette aventure à travers l’évolution de notre cerveau depuis les origines, et comment certains réflexes primitifs, ayant assurés notre survie sur Terre il y a bien longtemps pourraient causer notre perte dans un avenir proche.
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Le postulat de départ, central dans l’ouvrage de Sébastien Bohler est que notre cerveau est programmé pour poursuivre quelques objectifs essentiels, qu’il appelle des renforceurs primaires. Au nombre de cinq, ils ont permis à notre espèce de survivre : manger, se reproduire, acquérir du pouvoir, le faire avec un minimum d’efforts et glaner un maximum d’informations sur son environnement. Mais ces renforceurs selon la thèse du livre pourraient être les mêmes qui causeraient notre perte. Il semble y avoir un parti-pris de l’auteur à simplifier et ne sélectionner que cinq grands traits pour faciliter la narration, en omettant volontairement d’autres mécanismes biologiques pouvant avoir une influence. Cela a conduit à amener certaines critiques notamment du côté d’experts en sciences sociales. Cependant, signe de sérieux, l’ouvrage a été lauréat 2020 du Grand Prix du Livre sur le Cerveau remis par la Société Française de Neurologie pour 1/ l’originalité des propos, 2/la qualité scientifique et neurologique et 3/ le plaisir de lecture. N’étant pas expert en neuroscience, je peux tout de même confirmer les 1/ et 3/.
Après un constat accablant sur la situation actuelle dressé par Bohler, j’aurais aimé un développement plus long des solutions pouvant être apportées (comme le fait de développer une véritable culture de l’attention). L’auteur propose bien quelques pistes pour ré-éduquer notre cerveau et mettre à profit nos mécanismes primitifs, pour le bien de la planète mais aussi et surtout pour le bien de l’humanité, mais l’enjeu semble tellement grand, et les solutions finalement trop peu nombreuses.
Plaisant à lire, très sourcé et des mécanismes biologiques vulgarisés, un ouvrage que je recommande assurément ! Et si vous aimez ces sujets, je vous invite à lire cette interview de Jacqueline Gottlief sur les mécanismes de curiosité, cognition & créativité à la lumière des neurosciences, et les ouvrages qui traitent de nos biais cognitifs et de nos fragilités intrinsèques écrits par Daniel Kahnman (Systèmes I et II) et par Gérald Bronner (Apocalypse Cognitive).
Notre cerveau est constitué d’environ cent milliards de neurones, et d’autant de cellules gliales qui les entourent, les nourrissent et les protègent. Il produit la conscience, une capacité de réfléchir à soi-même et au sens qu’on souhaite donner à sa vie. Il est la plus incroyable merveille de technologie qui ait jamais vu le jour […]. Nous lui devons tout. Il est notre passeport pour la vie, il a triomphé de prédateurs cent fois plus puissants que lui, et a vaincu des ennemis plus redoutables encore, microscopiques, qui s’attaquaient à son système immunitaire […]. Mais ce cerveau a une face sombre. (p.16)
Le cerveau humain est programmé pour poursuivre quelques objectifs essentiels, basiques, liés à sa survie à brève échéance : manger, se reproduire, acquérir du pouvoir, le faire avec un minimum d’efforts et glaner un maximum d’informations sur son environnement […], Et ce depuis les premiers animaux qui ont vu le jour dans les océans, à l’ère précambrienne, il y a un demi-milliard d’années, jusqu’au dirigeant d’entreprise qui règne sur des milliers d’employés et gère le cours de ses actions depuis son smartphone. (p.28)
Les neurones du striatum, qui charrient de la dopamine et du plaisir en réponse à tout comportement tourné vers la survie, sont le moteur de l’action des poissons, reptiles, oiseaux, mammifères et marsupiaux.
En élaborant des technologies sophistiquées, que ce soit dans le domaine alimentaire, de l’information ou de la production de biens matériels, ce cortex est aujourd’hui capable de procurer au striatum presque tout ce qu’il désire, parfois sans effort. Et le problème, c’est que le striatum ne demande que cela.
En 1954, deux neurophysiologistes, James Olds et Peter Milner, ont fait une découverte qui a marqué d’une empreinte profonde le monde scientifique […]. En examinant plus précisément l’emplacement de l’électrode dans [le cerveau des rats], Olds constat qu’il avait commis une légère erreur de manipulation et que la pointe métallique de l’électrode pénétrait dans une zone appelée « aire septale ». Une région du cerveau ou se trouve notamment le noyau accumbens, c’est-à-dire la partie du striatum où est libérée la plus grande quantité de dopamine […]. James Olds et Peter Milner venaient de découvrir ce qu’on appellerait plus tard le circuit de la récompense. Dans le jargon scientifique, ce terme désigne un ensemble de neurones qui prennent leur source, comme nous l’avons dit plus haut, dans l’aire tegmentale ventrale et dans la substance noire voisine, à la base du cerveau, dans le tronc cérébral qui jouxte la moelle épinière. De là, ces neurones remontent à travers les autres structures d striatum et le cortex frontal […]. Une fois que ces rongeurs avaient goûté à la sensation que procure la mise en route du système de récompense, ils ne désiraient plus rien d’autre. Ils cessaient même de boire et de manger. (p.52)
Notre système de récompense ne s’active que si nous obtenons plus que ce que nous attendions. Les résultats anticipés ne produisent pas de plaisir. La maxime de notre comportement est : MON CERVEAU ME RÉCOMPENSE SI J’OBTIENS PLUS QUE LA DERNIÈRE FOIS. (p.146)
Ces dernières années, les scientifiques ont découvert que la fonction du striatum était au moins autant de procurer du désir que du plaisir […], les personnes dont le noyau accumbens s’activait le plus fortement à la vue de photos érotiques avaient, au cours des moins et des années qui suivaient, le plus grand nombre de partenaires sexuels. (p.57)
À la fin de l’année 2017, le premier salon de pornographie en réalité virtuelle au Japon a été submergé par le nombre de visiteurs qui se pressaient à l’entrée, dans un pays où un homme sur deux de moins de 30 ans n’a jamais eu de rapport sexuel réel. […]. Il ne fait guère de doute que ces interfaces virtuelles seront le prochain mode de consommation de sexe à l’échelle planétaire. (p.60)
Les chatons [dont les photos et vidéos sont très partagées sur Internet] semblent activer notre cerveau de la même façon que les bébés car ils présentent des caractéristiques similaires, que les psychologues appellent néoténiques; Les formes néoténiques d’un visage sont un petit nez, un petit menton, de grands yeux et un grand front […]. Plus un visage est néoténique, plus il suscite des comportements de protection, ce qui a probablement joué un rôle essentiel dans la survie de notre espèce, dont les nouveau-nés sont très fragiles. (p.66)
Mais si le modèle libéral réussit si bien, c’est peut-être en partie parce qu’il caresse le penchant naturel dans le sens du poil. En effet, il existe une force profonde qui nous pousse à vouloir disposer d’avantages que les autres n’ont pas. Tout comme les rats d’Olds et Milner, nous subissons des décharges de dopamine et de plaisir dans notre striatum lorsque nous recevons une somme d’argent qui s’avère supérieure à celle de notre voisin (et non quand nous recevons cette même somme sans base de comparaison sociale). (p.84)
En 2010, des chercheurs du département de psychiatrie de l’université Colombia de New York […] se sont aperçus que, plus le statut social d’un individu était élevè, plus son cerveau contenait de récepteurs de la dopamine […], les individus les plus influents et les plus prestigieux avaient des striatums plus « musclés » que ceux de statut intermédiaire, qui avaient à leur tour des striatums plus riches en récepteurs de la dopamine que les personnes de statut modeste […]. Les « dominants » tendent à assouvir davantage d’envies sexuelles car celles-ci sont dictées par la même structure cérébrale. (p.87)
Finalement notre situation d’hyperproduction et d’hyperconsommation résulte d’une rencontre fatale entre, d’une part, des millions de cerveaux humains en attente de statut social et, d’autre part, un appareil industriel pour la première fois capable de fournir à chacun dix paires de chaussures, trois ordinateurs, tablettes ou portables, une ou deux voitures tous les cinq ans des des versions « suréquipées »… (p.90)
Vers l’âge de 15 ans chez les garçons – un peu plus tôt chez les filles -, les parties centrales du cerveau comme l’aire tegmentale ventrale, le noyau accumbens, le pallidum ou le noyau caudé, dont les neurones communiquent en diffusant de larges quantités de dopamine, sont en plein développement, ce qui se traduit par un éveil du désir sexuel mais aussi une forte sensibilité aux questions de statut social. (p.115)
En 2018, l’Organisation mondiale de la santé a inscrit l’addiction aux jeux vidéo sur la liste des troubles du comportement au même titre que la dépendance à l’alcool ou aux drogues, et l’on estime que 6% des jeunes Français de 14 à 24 ans seraient aujourd’hui considérés comme accros, pratiquant plus de huit heures par jour. (p.131). Et cette addiction aux jeux vidéo n’est naturellement pas un hasard.
Richard Dawkins dans son livre Le Gène égoïste […] introduit une image éclairante sous la forme d’un appareil nommé régulateur de Watt […]. Le régulateur de Watt fonctionne comme les réseaux de neurones à rétropropagation de l’erreur, et c’est aussi de cette façon que se comportent nos neurones à dopamine, dans notre striatum. Si nos actes nous éloignent de la récompense optimale, ils nous le signalent par un sentiment de déplaisir. S’ils nous en rapprochent, ils nous encouragent par une bouffée de dopamine. Dans cette analogie, on pourrait voir la quantité de dopamine dans le striatum comme l’équivalent de la pression de vapeur dans le régulateur de Watt. (p.151)
Mais pourquoi le cortex frontal est-il seul capable d’attendre ? C’est parce que dans ses circuits neuronaux circule une information neuronale d’un type particulier, qui permet de garder une même idée présente à la conscience pendant des minutes entières, voire des semaines ou des mois, parfois même tout au long d’une vie ? C’est le siège de la volonté et de la planification. (p.172)
Lorsque nous sommes incités régulièrement, depuis notre plus tendre enfance, à attendre avant de recevoir une gratification, les neurones qui sons-entendent cette capacité produisent de petites excroissances appelées épines dendritiques, qui matérialisent cette aptitude et la renforcent jour après jour, mois après mois, année après année. Sans créer de la frustration chez les plus jeunes, il est donc conseillé de les amener à se représenter l’avenir pour « tenir » face aux appels brûlants du présent immédiat. Les méthodes pour y parvenir sont variées, et ont toutes été testées et validées expérimentalement, qu’il s’agisse d’augmenter graduellement temps d’attente avant l’obtention d’une récompense ou de développer la mémoire de travail des enfants, c’est-à-dire leur capacité à maintenir présente à leur esprit une grande quantité d’informations, ce qui les aider à se représenter consciemment l’intérêt de l’objectif à long terme, sans se laisser distraire par l’appel de l’instant. (p.175)
S’efforcer de lutter contre l’envie de nourriture par la simple force de la volonté est, en pratique, voué à l’échec […]. Ce phénomène porte le nom de « déplétion de l’égo », et se constate par exemple à travers des expériences amusantes on l’on observe que des personnes venant de résister à l’envie de manger des chocolats éprouvent ensuite de grosse difficultés çà résoudre des problèmes mentaux, ce qui indique que leur énergie mentale s’est épuisée à lutter contre la tentation du renforceur primaire. (p.188)
Avons-nous encore des options? À vrai dire, il en reste deux. La première, très audacieuse, consiste à prendre le striatum à son propre jeu. Plutôt que de s’opposer à son action de manière frontale, il s’agira de détourner son énergie comme on détourne un fleuve, de façon à alimenter une turbine plutôt que de le laisser dévaster les habitations situées en contrebas. La seconde approche consiste, quant à elle, à faire appel à une capacité unique de l’être humain : la conscience. (p.190)
Si les femmes sont globalement plus généreuses que les hommes dans les tests qui leur sont proposés, c’est probablement parce que leur cerveau a été configuré de cette façon dès leur plus jeune âge. (p.196). [La mère de mère Teresa] lui livrait une recommandation invariable et obstinée : « ma fille, n’accepte jamais une bouchée qui ne soit partagée avec d’autres ». (p.197). Si nous voulons tenter quelque chose pour utiliser notre striatum à des fins constructives collectivement, plutôt que destructives pour toute la planète et l’humanité, il serait probablement utile de le généraliser aux deux sexes. (p.203)
Notre existence est brève et vouée au néant. Cette prise de conscience est insupportable et débouche, selon les travaux expérimentaux menés par des chercheurs comme Jeff Greenberg, Sheldon Solomon et Tom Pyszczynski depuis les années 1990, sur trois types de réactions : soit nous nous identifions à des groupes d’appartenance qui nous donnent l’illusion que nos valeurs continueront à vivre après notre mort (fanatisme, nationalisme ou communautarisme –> prolifération des murs frontaliers à la surface de la planète), soit encore nous nous arrangeons pour penser à autre chose (le déni, offert par la société du divertissement), soit enfin nous cherchons à nous percevoir comme plus forts et plus résistants que nous ne sommes (i.e. renforcement de l’estime de soi, l’obsession de la santé, orthorexie…).
La deuxième réaction du psychisme humain confronté à sa propre liberté et à sa finitude est le déni. L’important est ici de ne pas penser que l’on est seul face à son destin auquel il s’agit de donner un sens tout en le sachant condamné. La possibilité du déni est offerte à un échelon industriel par la société du divertissement (ce que Olivier Babeau nomme la tyrannie du divertissement, ndlr). Le symbole de cette fuite est aujourd’hui l’écran. L’objet roi de notre siècle est le smartphone, la tablette, l’écran d’ordinateur ou de télévision. L’écran entraine constamment notre pensée à distance de cette préoccupation angoissante. Il parvient à remplir chaque moment de flottement, à nous maintenir pendant des années, parfois toute une vie, loin du questionnement central. Grâce à l’écran, nous n’avons plus de temps libre et n’avons plus à nous confronter à notre liberté. Les stimuli rapides, conçus avec adresse pour capturer notre attention , activent de manière automatique les aires de notre cerveau qui pilotent moment de solitude inactive, de silence et de vide, d’autant plus angoissant. (p.209)
Si votre conscience est occupée à autre chose ‘par exemple, si vous êtes distrait ou captivé par la vue d’une série télévisée […] votre cortex n’enregistre pas la sensation gustative, olfactive et tactile représentée par l’apport nutritif […] nous ingérons entre 36% et 71% de calories en plus, car la prise alimentaire se fait alors sous contrôle automatique, sous le plein commandement du striatum, qui est dépourvu de conscience. (p.220). Manger un peu moins , mais en prenant le soin de percevoir de façon plus intense et plus pleine ce que nous absorbons, est une façon de duper notre striatum. (p.222). La pratique régulière de la méditation de pleine conscience renforce le système immunitaire, réduit les risques de nombreuses maladies dont les maladies cardiovasculaires et la dépression, améliore le contrôle de l’attention et de la concentration. (p.224). [La pleine conscience peut également avoir un impact positif en cybersécurité].
En somme, nous nous comportons comme des êtres dotés d’un haut niveau d’intelligence mais d’un faible niveau de conscience […] L’intelligence élabore des solutions, génère des calculs, met en applications des objectifs et des programmes. […] L‘architecture neuronale des intelligences artificielles ne remplit pas les prérequis pour produire de la conscience, comme le fait de brasser différents types d’informations sensorielle, motrice, mnésique et émotionnelle dans une même structure logicielle, ou la capacité à se représenter ses propres états mentaux. (p.232). [Cependant, cette IA pourrait avoir une influence sur nos fonctions cérébrales]
Amener notre degré de conscience à un niveau comparable avec notre niveau d’intelligence sera sans doute un enjeu de premier plan pour l’avenir de notre espèce. (p.233)
En 2014, des scientifiques de l’université de Californie ont découvert que de simples questions faisant appel à la curiosité et à l’étonnement, comme de petites devinettes que l’on pose à des élèves d’une classe au début d’un cours, activent leurs neurones dopaminergiques du noyau accumbens, suscitant du plaisir et une attente d’information. (p.237)
Nous avons besoin de faire fonctionner nos renforceurs primaires, et vouloir les réduire au silence est probablement aussi vain que dangereux. […] Pour faire de la connaissance un renforceur capable de lutter à armes égales contre ces forces, il faut lui adjoindre un allié. Cet allié est la norme sociale. C’est à la société entière de mettre à l’honneur la connaissance et ses figures de proue, de manière à la rendre attractive et valorisante pour nos acteurs économiques, tous peuvent apporter leur contribution.